Contact
43 rue Buffon
Paris 5e
Responsabilités dans l'unité
Membre élu du conseil du laboratoire depuis 2019
Responsabilités hors unité
Membre du conseil scientifique du "Center for African Studies" à l’université Mohamed VI Polytechnique (Maroc)
Enseignements
Co-responsable du Master 1 SeB du MNHN pour l’année 2019/2020
Responsable du module « Nature, culture et transmission », Shift Year Centrale Supélec depuis 2022
Présentation
Vers une Anthropologie de la transmission par-delà Nature et Culture : Altérité, apprentissage et communication des formes
Soutenue le 9 juin 2021 à l'EHESS
Présentation
Ethnologue et anthropologue, chercheur à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Romain Simenel étudie le phénomène de la transmission sous l’angle des relations entre sociétés et environnements, ou plus simplement entre humains et autres existants. Ses dernières recherches portent sur les formes de transmission culturelle entre enfants qui se réalisent au contact de l’environnement. Son approche s’intéresse à la capacité des enfants à apprendre entre eux à partir de leur expérience des autres existants, plantes ou animaux. De la transmission de la langue, des savoirs apicoles ou encore de la pratique de la gravure rupestre entre enfants bergers, à celle de l’écriture arabe dans les écoles coraniques, ses terrains marocains et maintenant indiens lui permettent d’expliquer comment la dimension sociale, cognitive et langagière de l'esprit humain s'articulent dans l’expérience sensible de l'environnement. Son travail vise à replacer la question de l’apprentissage culturel dans le champ de l’expérience sensible vécue au contact des plantes et des animaux afin de poser les premières fondations d’une ontogenèse de l’intelligence humaine au prisme des relations sensibles entre les humains et les autres existants. Cette réflexion s’inscrit aussi dans un contexte de développement en interrogeant la manière dont la mondialisation des techniques et des modèles d’enseignements impacte-t-elle la diversité des transmissions culturelles.
Animation, expertises
Coordinateur scientifique de l’ouvrage L’écologie des Mondes (Cop21)
Co-concepteur du Jardin des Altérités au Jardin des plantes de Paris
https://exorigins.hypotheses.org/le-jardin-des-alterites
Rattachements/affiliation
CSDS Center for Studies of Developing Societies (Delhi)
Visiting scholar au CSH, Centre des sciences humaines de Delhi
Center for Wildlife studies, Bangalore, Inde
Projets
À la suite du post-doc DIM1HEALTH de Nicolas Lainé, nous avons élaboré un projet portant sur le rôle de la ritualisation de la frontière entre espace cultivé et forêt dans la circulation des animaux et des zoonoses en Inde et en Thaïlande. Dans un contexte de risque d’émergence zoonotique accru, ce projet investi les lieux de cultes qui jalonnent les frontières entre espaces cultivés et forêt afin de comprendre l’impact de l’activité rituelle sur la mobilité des animaux et des zoonoses. À l’aune de la crise écologique, ce projet a pour objectif d’analyser concrètement ce qu’il se passe dans ces zones de contacts, à la fois depuis le versant humain en documentant les pratiques et activité rituelles, et du côté des êtres qui habitent la forêt pour voir comment chacun investit ces lieux sacrés. Quels sont les effets des pratiques humaines sur l’inclusion des animaux de la forêt ? Y-perçoivent-ils un risque de transmission de maladies ? Quel rôle joue les entités invisibles (esprits, divinités) dans la régulation des passages et des échanges qui y ont lieu ?
- 2018-2022 : L’obtention de l’appel à projet Emergences Ville de Paris 2018-2022 pour un projet intitulé Exorigins porté par les laboratoire « URMIS » (CNRS, IRD, Université Paris 7 Diderot) et PALOC UMR 208 IRD, dirigé par Emilie Stoll (CNRS), et dont je suis co-responsable, constitue la portée pratique de mon projet de recherche. Faisant suite à la création du séminaire Alter Eco du MNHN, le projet EXORIGINS propose de sensibiliser les Parisiens à la diversité de leurs origines et aux (en)jeux de leurs appartenances multiples à partir de l’étude des plantes qu’ils font pousser dans les jardins (privée et publics) et sur leurs balcons. Les plantes nous disent souvent bien des choses sur l’ailleurs et les autres. Leurs noms tout d’abord, ceux aux accents exotiques, évoquent des contrées lointaines ou des peuples étrangers. Leurs physionomies se prêtent à toute sorte d’analogie avec des symboles d’un autre temps ou d’un autre lieu. Certaines plantes ont voyagé avec ou sans les hommes pour conquérir le monde et le récit de leur périple continue de nourrir toujours plus d’univers mentaux. Cette tendance des humains à penser l’autre et l’ailleurs au travers des plantes prend une signification particulièrement saillante dans le contexte migratoire. La multiplication des trajectoires migratoires des humains sur Terre et dans l’histoire a logiquement multiplié les trajectoires des végétaux mais aussi leur combinaison avec des figures de l’ailleurs et de l’altérité. L’étude conjointe des migrations de plantes, de personnes et de systèmes de pensées met en lumière la multiplicité des origines. Cette approche interroge la notion de ‘dissémination’ des espèces, en montrant combien le biologique (les corps) et le culturel (les imaginaires) s’imbriquent nécessairement.
Un des résultats de ce projet réside dans l’élaboration d’un jardin des altérités au Jardin des Plantes de Paris dont je suis le co-concepteur en collaboration avec l’artiste paysagiste Liliana Motta : https://exorigins.hypotheses.org/le-jardin-des-alterites.
Terrains de recherche
Inde, Maroc