Noussayba RAHMOUNI

Thème partagé secondaire : Pluralité et asymétrie des savoirs

Noussayba est architecte, diplômée de l’École Nationale d’Architecture de Rabat. Elle a poursuivi un master en Urban and Regional Planning à l’Université de Sheffield, puis un doctorat en gouvernance urbaine et systèmes de planification à l’Université de Kyoto avec la bourse MEXT. 
Ses recherches s’inscrivent dans une perspective postcoloniale et portent sur la décolonisation des systèmes institutionnels de planification urbaine au Maroc. Elle explore comment les transformations institutionnelles peuvent permettre une compréhension plus fine et une action plus inclusive sur les systèmes urbains complexes.
Son travail met en lumière les tensions entre normes officielles et pratiques locales, questionnant la place des savoirs participatifs dans la production de l’espace urbain. Elle s’intéresse particulièrement aux processus collaboratifs et aux formes alternatives de gouvernance.
Actuellement chercheuse postdoctorale au CNRS, elle s’implique dans des projets de recherche participative, explorant le rôle des sciences citoyennes dans la reconfiguration des savoirs sur la ville.

Post-doctorat : Sciences participatives et transformations des savoirs : entre récits, pratiques et engagements

Ce postdoctorat s’inscrit dans le cadre de la Chaire de Professeur Junior (CPJ) « Recherche sur les sciences participatives : rôles et modalités transformatrices », dirigée par Mélodie Faury. Il porte sur l’analyse des discours et des récits d’expériences liés aux recherches participatives, en interrogeant leur potentiel transformateur et les dynamiques d’empowerment qu’elles génèrent.

L’étude repose sur une ethnographie des pratiques menées au sein du laboratoire PALOC et en lien avec le réseau Particip-Arc. Elle explore la relation entre les justifications des pratiques et les expériences vécues, en examinant les effets des sciences participatives sur les différents acteurs impliqués—chercheurs, ingénieurs, techniciens et communautés concernées—ainsi que sur les modes de production et de gouvernance des savoirs.

L’objectif est d’éclairer les processus par lesquels les sciences participatives transforment les rapports aux savoirs et aux institutions, tout en mettant en avant les attachements et engagements des acteurs impliqués.