Entité de rattachement
Sociétés globalisées et environnement
Thème interdisciplinaire de recherche
Vietnam, Circulation non marchande, réseaux de relations personnelles, Anthropologie du développement, Anthropologie économique, changement climatique et environnementaux
Spécialité
Anthropologie

Contact

Courriel
emmanuel.pannier [at] ird.fr
Adresse(s)

43 rue Buffon

Paris 5e

Présentation

Présentation

Emmanuel Pannier, anthropologue, est chargé de recherche à l’IRD au sein de l’UMR "Patrimoines Locaux, Environnement et Globalisation" (PALOC, IRD-Museum National d’Histoire Naturelle) et chercheur associé au Centre Asie du Sud-Est (EHESS, CNRS, INALCO). Travaillant au Vietnam depuis 2005, il est actuellement affecté au sein du département d’anthropologie de l’Université des Sciences Sociales et Humaines de Hanoi. Situés entre l’anthropologie économique et l’anthropologie du développement, ses travaux se concentrent sur la circulation non marchande de ressources, de biens et de services (dons, prestations matrimoniales, transactions cérémonielles, crédits, offrandes, tontines, entraide, corruption, etc.), les réseaux de relations personnelles qui les portent, les régimes de régulation sociale qui les organisent et les changements sociaux dont ils témoignent au sein des populations rurales au Vietnam.

A travers l’étude ethnographique du fonctionnement et des fonctions de ces échanges, l’objectif est de mesurer leur rôle et leur place dans l’organisation et l’évolution des sociétés locales selon divers espaces sociaux. Différemment des tendances observées dans les sociétés occidentales industrielles capitalistes, le développement de formes de régulation sociale formelles et impersonnelles (les contrats, la loi, les obligations juridiques, « les ressources de médiation ») incarnées par l’État et le Marché n’a pas supplanté les formes de régulations interpersonnelles (réciprocité, don/dette, coutumiers, obligations sociales et morales, clientélisme, népotisme, enjeux de réputation/face, etc.) médiatisées par la circulation non marchande de biens et de services. L’une des hypothèses centrales est que les logiques de ces transferts interpersonnels et des relations sociales qu’ils impliquent irriguent et façonnent l’ensemble de la société vietnamienne, des activités économiques aux enjeux politiques, en passant par la sociabilité quotidienne, les questions environnementales, les dispositifs institutionnels, les rapports aux non-humains et le religieux.

Pour vérifier et nuancer cette hypothèse, il est nécessaire de situer la place et le rôle de ces pratiques sociales par rapport aux autres institutions et rapports sociaux qui assurent la circulation des biens et des services, c'est-à-dire les sphères de l’État et du Marché. Il est également important de saisir comme ces trois régimes de circulations - les réseaux de relations personnelles (circulation non marchande), l’État (impôts, redistribution) et le marché (échanges marchands) - s’articulent (incorporation, coexistence, hybridation, combinaison, contradiction) et génèrent divers modes de régulation sociale. Cette analyse permettra in fine d’informer la trajectoire de changement social propre au Vietnam.

Projets

Terrains de recherche

Vietnam