Entité de rattachement
Sociétés globalisées et environnement
Thème interdisciplinaire de recherche
Inde - conservation de la nature et conflits d’accès et d’usage - expertise, « modernisation écologique » et privatisation de la gouvernance environnementale globale de la biodiversité - politique du sensible et paysages sonores
Spécialité
Anthropologie sociale, political ecology

Contact

Courriel
sarah.benabou [at] ird.fr
Adresse(s)

43 rue Buffon

Paris 5e

Responsabilités dans l'unité

Co-porteuse de l’axe Sociétés globalisées et environnement

Référente IFRIS https://ifris.org/

Présentation

Présentation

Docteure en anthropologie sociale de l’EHESS et diplômée de l’INALCO (hindi), Sarah Benabou est chargée de recherche à l’IRD. Ses travaux explorent les formes de pouvoir instituées ou renouvelées par l’impératif moderne de conserver la nature, et leurs implications pour les populations ciblées par ces programmes. Ses terrains de prédilection se situent dans des régions à majorité tribale de l’arc himalayen indien, mais elle enquête également dans les centres névralgiques de la production de l’expertise environnementale du Nord global (cabinets de consultants, ONG, arènes onusiennes).

Ses recherches ont d’abord porté sur ladite crise de la conservation en Inde, avec comme cas d’étude l’examen du conflit parc-population dans la réserve de biosphère de Nanda Devi (Himalaya indien), berceau du mouvement Chipko. Elle montre que ce qui doit être conservé, par qui et comment, y est in fine déterminé par des processus sociaux, politiques et économiques historiquement déterminés, à rebours des justifications officielles qui font de la population locale un bouc-émissaire [thèse]. Suite à une expérience de consultante au secrétariat de la Convention sur la Diversité Biologique, elle s’est ensuite intéressée au tournant néolibéral pris par les politiques de conservation à l’échelle internationale et notamment à l’idée de « donner un prix à la nature » pour mieux la protéger. Elle a conduit dans ce cadre plusieurs travaux : (1) participation à une ethnographie collective de deux grandes conférences environnementales (Rio+20 et COP21) afin d’analyser la pénétration des logiques du secteur privé dans le système onusien [Projets Ecoverio et ClimaCop], (2) analyse de la constitution et l’institution de la compensation écologique volontaire comme outil de ménagement des intérêts des industries extractives [financement IFRIS] et, de retour en Inde, (3) enquête sur le développement du premier projet communautaire de reforestation et vente de crédits carbone (Redd+) dans le pays [Projet Greenmentality]. Ses travaux en cours portent toujours sur des questions socio-politiques posées par la conservation et la restauration des écosystèmes, mais tentent de les appréhender via une exploration par le sensible, et notamment le son [Projets MeeT/Forêts sensibles].

Animation, expertises

Co-représentante de l’IRD au Comité français de l’UICN (suppléante d’E. Rodary)

Co-animatrice de la Communauté de Savoirs Biodiversité de l’IRD https://www.ird.fr/la-communaute-de-savoirs-biodiversite (avec S. Barot)

Consulting editor pour Focaal, Journal of Global and Historical Anthropology

 

Rattachements/affiliation

Chercheuse associée à l’Institut Français de Pondichéry

Chercheuse associée au Labex Les Passés dans le Présent (Paris-Nanterre)

Terrains de recherche

Inde, arènes internationales.