Entité de rattachement
Savoirs, collections et circulations
Thème interdisciplinaire de recherche
La valorisation des savoirs techniques, continuité, transmission, innovation ; Le patrimoine linguistique et la mondialisation : intrication, métissage, abandon… ; Effets des représentations identitaires sur la gestion des ressources naturelles…
Spécialité
Ethnologie

Contact

Courriel
robbe [at] mnhn.fr
Adresse(s)

43 rue Buffon

Paris 5e

Présentation

Présentation

Docteur ès Sciences, professeur émérite/honoraire au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris

Mes recherches portent essentiellement sur le groupe social inuit de la côte est du Groenland.

Dans un article paru en été 2022 dans la revue d’ethnoécologie, j’énonce brièvement les circonstances qui m’ont conduit à développer des recherches aux Groenland au sein du Muséum, d’abord seul, puis avec mon épouse Bernadette.

https://journals.openedition.org/ethnoecologie/9130

Dans ce cadre institutionnel du Muséum et dans celui du CNRS (LA 49, le centre de recherche anthropologique du Musée l’Homme, puis la RCP 546, “Anthropologie de l’alimentation différentielle”), j’entamais en 1967 des enquêtes ethnoécologiques sur la société des chasseurs Inuit de la côte est du Groenland qui vivaient encore en équilibre de subsistance, afin de décrire leur environnement physique et biologique, si particulier, et les caractéristiques socioculturelles qu’ils leur ont permis de s’adapter au cours des millénaires passés.

La sommes des données recueillies m’a permis de proposer dans mon mémoire de Thèse d’Etat, soutenue en 1989 à l’Université Pierre et Marie Curie (Paris VI), une approche holistique de la réalité environnementale, sociale et culturelle de cette communauté de chasseurs.

En 1984, après avoir rédigé un recueil du matériel linguistique que j’avais collecté au cours de mes enquêtes de terrain (publié en 1986 avec L.J. Dorais ethnolinguiste canadien), inspiré par le projet de l’Encyclopédie de Pygmées Aka de Jacqueline Thomas, je proposais à Bernadette, mon épouse, de mettre en place un projet semblable. A cette date, nous avons ainsi commencé, à côté de nombreuses autres activités, la fabrication d’un dictionnaire ethnolinguistique qui est encore en cours de rédaction.

Au début de ce projet deux linguistes Philippe Mennecier au Musée de l’Homme et Nicole Tersis au Lacito, se joignent à nous, dans le cadre d’une ATP “Sciences du langage ” (1984-1986 constituée à mon initiative), pour réaliser la description linguistique de cette langue.

En 1983, à côté de mes activités de recherche fondées sur des enquêtes de terrain, j’ai engagé au Musée de l’Homme des recherches et des travaux sur les collections arctiques conservées par le laboratoire d’ethnologie en collaboration avec le Musée National du Groenland. Dans le même temps, je prenais conscience que l’absence de recherches et d’enseignement spécifiques sur les collections au sein du Muséum, cantonnait de plus en plus ce laboratoire à sa seule fonction de conservatoire de collections.

En 1994, lors de la première campagne d’habilitation de DEA au Muséum, j’ai pris l’initiative d’en créer un.

Le projet, porté par l’ensemble des collèges du Laboratoire d’ethnologie, des collègues de l’Université, de l’EHESS et de L’IRD, a pris corps et a été validé en 1994, sous l’intitulé Anthropologie de l’objet, cultures et organisation des sociétés. Pour offrir une structure de recherche aux étudiants que nous formions, j’ai obtenu en 1998 la création d’une équipe d’accueil de recherche l’EA 25 89 Objets, Cultures et Sociétés. En 2003, cette équipe a été renouvelée pour quatre ans sous la référence USM 105. En 2007, Après le transfert des collections ethnographiques vers le Musée du Quai Branly et la restructuration du Muséum en département, l’enseignement de l’Anthropologie de l’objet a été intégré au Master Muséologie du Muséum.

Dans cette nouvelle configuration institutionnelle, l’USM 105, ne pouvant pas être renouvelée, ses chercheurs Muséum ont été accueillis, après concertation, certains dans l’UMR Ecoanthropologie, d’autres, comme moi-même, dans l’UMR PALOC.

Depuis, libéré de toutes responsabilités scientifiques institutionnelles, je me suis remis à travailler plus systématiquement à la rédaction du dictionnaire encyclopédique qui avait été en partie mise de côté. Aujourd’hui, le temps pressant, J’espère, comme l’espèrent nos collaborateurs groenlandais que l’ouvrage pourra être présenté dans le courant de ces années prochaines.

Projets

Terrains de recherche

Ammassalik (côte est du Groenland)