Entité de rattachement
Savoirs, collections et circulations
Thème interdisciplinaire de recherche
sols, savoirs sensibles, maraichage biologique, perception, agroécologie
Spécialité
Anthropologie

Contact

Courriel
lucile.wittersheim [at] gmail.com

Présentation

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Doctorante au Muséum national d'Histoire naturelle

Thèse co-dirigée par Frédérique Chlous (UMR PALOC - MNHN, IRD) et Joanne Clavel (UMR LADYSS - CNRS).

Thèse et résumé

Titre

Les maraîchers et leurs sols : savoirs sensibles et pratiques du faire-avec dans le maraîchage biologique en Seine-et-Marne.

Résumé

A travers une approche ethnographique, mon travail de recherche cherche à mettre en évidence la place des savoirs sensibles, incarnés que possèdent les maraichers.ères biologiques sur leurs sols, et les pratiques liées à l’élaboration de ces savoirs. 

L’intérêt pour les savoirs sur le milieu dans le monde agricole s’est notamment développé autour de deux axes. La circulation des savoirs entre agriculteurs.rices d’un côté, les échanges entre ces derniers.ères et les sphères techniques et scientifiques du monde agricole de l’autre. La place de la corporéité, elle, a été peu investiguée. Cette étude vise à renseigner le rôle essentiel de cette corporéité dans l’élaboration des savoirs maraichers, notamment grâce aux mécanismes de la perception. La perception est ici entendue comme la manière dont la sensorialité de l’agriculteur.rice est mobilisée dans la lecture de caractéristiques saillantes du sol, et de la mise en relation de ces informations saisies sur l’instant avec des connaissances acquises au préalable.

Cette connaissance située des sols est permise grâce à l’engagement quotidien des maraichers.ères envers leurs terres et aux différentes manières dont ils travaillent avec. Ces manières de travailler avec peuvent se distinguer en trois catégories. Celles qui consistent à agir directement sur son milieu, autrement appelées les pratiques du « faire » ; celles qui consistent à « faire-avec », c’est-à-dire à favoriser certaines formes de biodiversité qui agiront sur le milieu ; et enfin le « laisser-faire », pratiques de non agir par lesquelles le.la maraicher.ère s’appuie sur des processus naturels sans chercher à les favoriser activement. Là où une partie de l’agriculture intensive a valorisé l’action directe de l’agriculteur.rice sur son milieu, le développement de l’agroécologie renforce les usages du faire-avec et du laisser-faire. Ce travail de thèse a pour ambition de rendre compte de l’usage de ces différentes pratiques à l’égard du sol dans le maraichage biologique en les liant aux savoirs sensibles qui sous-tendent et viennent enrichir ces pratiques. Ces différentes approches cherchent à rendre compte de la façon dont le.la maraicher.ère entre en relation avec la matérialité de son sol, et dont celle-ci oriente en retour sa façon de l’appréhender.

Cette étude est rendue possible par des périodes prolongées d’immersion et de participation observante au sein de quatre fermes biologiques dans le sud de la Seine-et-Marne.

Mots clés

sols, savoirs sensibles, maraichage biologique, perception, agroécologie.

 

Terrains de recherche

Seine-et-Marne