
Jean-Joinville VACHER

43 rue Buffon
Paris 5e
Membre du Comité scientifique du Programme d’Accueil en Urgence des Scientifiques et artistes en Exil (PAUSE).
Cours « Mineure de licence - parcours Histoire naturelle : Homme, patrimoines, sociétés (HN) » Niveau L2
Présentation
Depuis mes premières années de chercheur, jusqu’à ce jour, soit près de 40 ans d’activités mon parcours s’est principalement construit sur la conjugaison d’une part d’activités de recherche pour le développement et de formation avec des responsabilités d’animation et de coordination de programmes scientifiques pluridisciplinaires menées en étroite collaboration avec nos collègues du Sud et d’autre part d’activités de gouvernance, de direction et d’orientation de partenariats scientifiques et universitaires avec les pays du Sud dans le cadre d’Institutions de recherche et de diplomatie.
L’ensemble des recherches développées au cours de ma carrière s’inscrit autour de la thématique générale du fonctionnement et de la résilience des agrosystèmes soumis à de fortes contraintes du milieu, en particulier hydrique. Mon parcours scientifique m’a conduit à privilégier tout d’abord l’agroécologie et la bioclimatologie et dernièrement la paléoclimatologie. Mon parcours géographique et mes terrains d’étude m’ont amené à étudier plus particulièrement les hauts plateaux andins et les montagnes méditerranéennes occidentales.
Les diverses expériences et responsabilités dans la gouvernance du partenariat scientifique avec les pays du sud dans différentes institutions m’ont permis de connaitre la diversité et la complémentarité des programmes de coopérations et d’agir sur l’ensemble des niveaux de définition, d’actions, de coordination et de décision depuis celui de chercheur, de responsable de programmes scientifiques, de représentant, et enfin de postes de direction au siège de l’IRD. Dans le cadre du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères j’ai pu m’enrichir des expériences, de Directeur d’un Institut français de recherche à l’étranger, l’Institut Français d’Études Andines, de Conseiller régional de coopération pour les pays et de Conseiller scientifique et universitaire au Mexique.
Membre du Conseil d’Évaluation et d’Orientation du troisième cycle de l’Université Péruvienne Cayetano Heredia
Expert de la plateforme de recherche et innovation SPS (Santé des plantes et des sols tropicaux méditerranéens. IRD/UM2 (Montpellier))
Professeur invité et Chercheur associé à l’Équipe de recherche sur les changements climatiques (ERC2) de l’Université de Quisqueya d’Haiti
Chercheur associé de l’UMR Mondes Américains (EHESS/ CNRS/ Université Panthéon-Sorbonne)
Ces dix dernières années de nombreux articles scientifiques ont donné de nouvelles et importantes connaissances sur l’évolution et les variations du climat en Amérique du Sud depuis l’holocène. De nombreux chercheurs de l’IRD ont participé à ces recherches. Cependant l’analyse bibliographique et les discussions lors de réunions avec de nombreux chercheurs archéologues, paléo climatologues, historiens et écologues soulignent le manque de recherches pluridisciplinaires sur l’évolution des relations entre l’homme, l’environnement, les paysages, les usages et le climat très changeant dans les derniers millénaires dans cette région.
La période de 6000 ans, choisie de même par de nombreux programmes internationaux, correspond d’une part à d’importantes variations climatiques et d’autre part au développement de l’agriculture et de riches connaissances sur les adaptions humaines, en particulier dans les quatre derniers millénaires.
Les Andes centrales présentent une diversité de paysages, cote désertique, vallées et montagnes andines et piémonts amazoniens. Elles ont été depuis plus de 4000 ans le lieu de naissance et de disparition de sociétés, parfois impériales,au fort développement culturelle et technique (Mayo Chincipe-Marañon, Caral, Chavin, Wari, Tiwanaku, Moche, Chimu, Inca, etc.).
L’Altiplano bolivien et plus particulièrement la région de Carangas est le lieu d’études et de missions pluridisciplinaires (paléoclimat, écologie, archéologie, agronomie, histoire) sur les aménagements agro-écologiques et urbains depuis l’époque précolombienne.
Depuis une quinzaine d’années, la diplomatie scientifique fait l’objet d’un intérêt marqué et d’une réflexion nouvelle de la part de la communauté scientifique internationale et diplomatique. Elle s’appuie sur trois principales caractéristiques, une science large mondialisée, une science mondiale proactive pour appréhender les défis des enjeux globaux et une science vectrice de paix et de solidarité.
La diplomatie française dispose d’atouts remarquables et reconnus mais souffre d’un manque de coordination et de synergie entre ses principaux acteurs et se trouve relativement absente des grands débats mondiaux dans ce domaine. Des recommandations sont proposées pour construire une stratégie et un agenda communs.
Andes Centrales