43 rue Buffon, 75005 Paris
Salle du Crapaud Accoucheur (salle Chevalier), bâtiment 135 - MNHN

Diversité, histoires et trajectoires de vie des plantes à tubercules

Les tubercules, rhizomes et autres structures souterraines emmagasinent des réserves nutritionnelles essentielles tant pour les plantes qui les produisent que pour les humains, ou autres êtres, qui les consomment. L’atelier ici proposé est un lointain écho au colloque organisé en 1981 par l'Association Française des Anthropologues Fonctions d'autorité et rapports de production chez les cultivateurs de tubercules dont les actes ont été publiés en 1982 dans le Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée (MNHN). Si l’opposition entre tubercules et céréales, aujourd’hui dépassée, était en toile de fond des débats, les deux grands ensembles de questions posées sont toujours d’actualité. De quelle diversité les systèmes à tubercules sont-ils porteurs, comment est-elle gérée, reconnue, maintenue ? Quelles sont les formes de pouvoir qui émanent du contrôle de ces ressources alimentaires ?

Toutefois, notre proposition est aussi issue d’un récent colloque, de mars 2019, organisé par un groupe de jeunes anthropologues brésiliens de l’Université de São Paulo (USP) et de l’Université de Campinas (Unicamp) intitulé Voix végétales : Diversité, Contre-domestication, Féminisme, Histoire de la Forêt dont les actes sont en cours de publication. Ce colloque nous mène à repenser nos connexions avec les plantes, leurs émergences, leurs territorialités, leurs usages, leurs agentivités et surtout les résistances, passées et bien actuelles, auxquelles la diversité des espèces cultivées, les manières de les penser et d’en prendre soin doivent leur existence face à des modèles de production qui les nient.

Leurs histoires de vie, qui croisent les nôtres, pourront être abordées sur le temps long ou récent, en particulier dans le contexte actuel porté par une mondialisation des échanges. Trajectoires géographiques, historiques, politiques, socioculturelles ou culinaires sont autant d’entrées possibles. Une autre échelle d’appréhension sera celle, intime, des relations homme-plante dans leurs dimensions affective, éthique, esthétique, socio-cosmologique et cognitive.

Organisé par 
Laure Emperaire, Ana Gabriela Morim de Lima, Karen Shiratori

Coopération France-Brésil : PALOC (IRD-MNHN-SU) / CeSTA - USP

Publié le : 22/01/2021 11:29 - Mis à jour le : 22/01/2021 11:29